mercredi 26 octobre 2011

Mai 68 : Un mouvement politique par Jean-Pierre Duteuil

Pour faire suite au billet La révolution n'a pas eu lieu nous invitons à lire l'ouvrage de JP.DUTEUIL :

Réduit à une pure dimension culturelle (elle-même vidée de son contenu subversif) par ceux qui veulent éradiquer toute idée de révolution et de critique du capitalisme, Mai 68 ne fut pas un accident de l’histoire sans suites. Pour de nombreux ouvriers mai 68 commence dès 1966 avec les révoltes à Caen, en Lorraine, à Fougères, à Redon ou à St-Nazaire ; avec un mouvement paysan en pleine mutation qui redécouvre l’affrontement avec la police ; avec un mouvement lycéen qui émerge plus d’un an avant les fameux événements. Sans en prévoir ni les formes ni le déroulement il fallait être aveugle pour ne pas voir que de grandes choses se préparaient. La France ne s’ennuyait pas, la lutte des classes n’était pas rangée au rayon des antiquités, la classe ouvrière n’avait pas fait ses adieux.Mai 68 ce furent aussi de nouvelles formes d’organisation que l’on retrouvera tout au long des 40 années qui suivront : les Comités d’action, avec la volonté d’autonomie et la défiance vis-à-vis des structures syndicales et politiques. 

Mai 68 : Un mouvement politique par Jean-Pierre Duteuil - Ed. ACRATIE

Voir aussi:

- Mai 68 et ses vies ultérieures de Kristin Ross Ed. Agone
- L'insubordination ouvrière dans les années 68 : Essai d'histoire politique des usines de Xavier Vigna Presses Universitaires de Rennes.

lundi 3 octobre 2011

La revolution n'a pas eu lieu !

Pour une critique du concept de "liberalisme libertaire" chez Michel Clouscard.

C'est finalement dans les interviews que l'illisible Michel Clouscard était le plus clair:
"L'Etat a été l'instance super structurale de la répression capitaliste. C 'est pourquoi Marx le dénonce. Mais aujourd'hui, avec la mondialisation, le renversement est total. Alors que l'Etat Nation a pu être le moyen d'oppression d'une classe par une autre, il devient le moyen de résister à la mondialisation. C'est un jeu dialectique." Le génie marxiste d'aujourd'hui (in L 'évadé n° 8 )
La Sainte dialectique au service de l'Etat Nation ! Est-ce si étonnant que cela de la part de cet intellectuel compagnon de route du PCF ? Décidément la pirouette dialectique s’accommode de toutes les justifications.
Pour ceux qui découvrent la pensée de M.Clouscard il faut bien sûr remettre celle-ci dans son époque. Gros scores du PCF, monde bipolaire, anti-americanisme, luttes de femmes, montée des "gauchismes" mais aussi et surtout reflux de la vague de 68.
L'être et le code sa thèse, parait en effet en 1972 ceci postérieurement à la soutenance de son travail universitaire. Michel Clouscard à 40 ans en 68.
La défaite de l'action, et du projet révolutionnaire "total", a été la possibilité pour les différents projets de contestations parcellaires du monde de s'affirmer. De 1917 à la contre-révolution stalinienne, de l'Espagne révolutionnaire à la victoire des fascismes cédons ici que la succession des échecs a de quoi désespérer des générations de militants.
Ainsi, aussi critiquable soit-il, constatons que le réformisme radical a su s'imposer parce qu'il y avait des aspirations à combler, plus précisément de ceux qui ne voulaient faire le deuil d'une résistance à cette marche forcée. Spécialisation, efficacité sont bien les marques de fabrique du capital. Au nom de quoi le "travail" militant devait-il y échapper ? 
Les énergies militantes ont été captées par les luttes sociétales et culturelles amalgamées avec les luttes anti -coloniales ceci avec des résultats ! (Processus de décolonisation, lois sur l'avortement et la contraception, majorité, lutte contre la prison, luttes des "minorités" sexuelles ou ethniques etc...). La négation de l’affrontement de classe (la lutte des classes)  a été le prix à payer ne ce nouvel objet militant.
Ainsi par exemple le "droit des peuples à disposer d'eux mêmes" à surtout été le droit des peuples à être exploités par leur propres bourgeoisies. Ici le "peuple" comprenant bourgeois et prolétaires qui c'est bien connu ont des intérêts communs.
L'abandon de la perspective classiste, facilité de plus par le discours anti-communiste des apostats staliniens, mao, passés à la social-démocratie, qui après avoir fait la promotion des dictatures communistes "découvraient" le goulag avec 50 ans de retard.

Outre certains trotskistes "critiques" sans partis, quelques tendances du mouvement libertaire et de l'ultra-gauche historique, rares étaient ceux qui se réclamaient d'un Internationalisme du troisième camp.
Soyons clair, le discours anti-communiste a permis la promotion de cette terrible équation: transformation "totale" du monde égale transformation Totalitaire. Qui par ricochet a aussi laissé toutes critiques radicales hors du champ des possibles.
Ainsi n'était-il concevable que de faire sa révolution intérieure, de combattre le "fascisme en nous", d'auto-gérer sa misère par la thérapie, et d'admettre que la politique n'était qu'une entreprise de subversion culturelle ou un hobby fonctionnarisé. L'heure n'était plus au "militantisme aliéné", la classe ouvrière avait disparu des études sociologiques. N'est-ce pas la meilleure porte d'entrée du militantisme séparé ou parcellaire, sociétal ?

Le 68 planétaire à accompagné l'élément majeur et structurant de la période: la fin du compromis keynésien et le retournement du modèle productif qui touchait ses limites, et annonçait des attaques encore plus virulentes du capital sur la classe ouvrière. Le maintient du taux de profit avait ses variables d'ajustement, la technologie, le salaire et ce fameux "capital le plus précieux" le "capital humain" comme disait Staline !
La nébuleuse sociologie Clouscardienne est un concentré de cette histoire et de ressentiments, d'incompréhension propre au discours partisan, d'un homme proche du PCF et de sa "philosophie". M.Clouscard est passé à coté de ce que signifiait le poids d'une société contrôlée par le PCF (mais pas seulement) culturellement. L’ingérence de sa bureaucratie et de son appareil, qui a érigé en art le mensonge et la répression. (Notons que Clouscard n'aurait jamais été membre du PCF....pas fou ! nous aimerions d’ailleurs lire de sa plume une critique du PCF, celui de Garaudy, Thorez , Duclos, Waldeck Rochet, Marchais)
Peut-on vraiment s'étonner que l'économie de la reconstruction, qui a permis à une classe moyenne de se renforcer et de se structurer, et dont la méritocratie a été l'idéologie, qu'elle renonce à sa part du gâteau ? Ceci en dehors de toute adhésion au projet révolutionnaire du monde, il va sans dire. 

Peut-être faudra t-il aussi un jour analyser en profondeur le flirt constant et l’ambiguïté qu'a pu avoir le PCF avec les "classes moyennes" ceci de Jacques Doriot à l'actuel PCF.
Les revendications d'une classe ascendante (ici les classes moyennes: concept flou avouons le) qui fait passer la volonté d'une partie comme un tout n'annonce t-elle pas forcement la répression qui vient ?
Comme un contre-pied à cette incompréhension M.Clouscard développe alors un discours anti-68, rabrouant le freudo-marxisme et les courants anti-autoritaire. (École de Francfort avait une place de choix comme cible)
Ainsi dans sa réaction comme intellectuel organique, contre de ce qu'il nommait alors  "libéralisme libertaire" se trouve 3 combats médités.
1 - Le sien comme théoricien "original" en concurrence avec "d'autres". Althusser, Henri Lefebvre, et L'hégélo marxisme ambiant etc...
2 - Contre le marxisme anti-autoritaire et l'anarchisme (libertaire). 
M. Clouscard a développé cet absurde oxymore, pour qui à un peu de culture politique. La tradition libertaire (communisme libertaire et anarcho-syndicaliste) a toujours combattu le capitalisme sous toutes ses formes et ne partage rien avec la conception "libérale" de l'économie en théorie et en pratique. 
Ici commence la mauvaise fois et la manipulation clouscardienne, et prouve que son maniement de la "dialectique sérieuse" n'a pour objet que de discréditer le projet révolutionnaire sur sa "gauche". Avec d'autres moyens et à une autre époque nous renvoyons le lecteur à l'attitude des staliniens pendant la guerre d'Espagne vis à vis du POUM et des Anarchistes. Les "hitléro-trotskistes" d'hier sont peut-être bien les "libéraux libertaires" d'aujourd'hui !
N'en déplaise au petit soralien en herbe qui s'ignore Aymeric Monville (*) si les des ouvriers radicaux ou des étudiants pouvaient écrire "ne travaillez jamais" ils l'écrivaient dans une société sans chômage ! Ou dans la 1/2 heure vous trouviez du boulot. Il s'agissait d'une critique de l'aliénation dans le travail et des conditions du travail comme tripalium. Quant à demander "l'impossible" c'était surtout de se débarrasser du vieux monde ! En cela ils étaient déjà très réalistes tant la tâche est difficile.
3 - La promotion et la défense de l'Etat en bon léniniste, et de la Nation, prolongeant ainsi le fantasme stalinien d'un possible socialisme dans un seul pays. M.Clouscard soigne jusqu'à la caricature l’enrégimentement, ainsi son bolchevisme débouche t-il sur une forme d'ascétisme / moralisme, complété par un éloge de la domestication des corps structuré par le mythe du "sport rouge" (1) Quand ce n'est pas celle de la famille nucléaire comme substantia prima.(2)
L'analyse clouscardienne fait à posteriori le constat d'une entreprise de subversion, menée par des étudiants "petit-bourgeois" et des théoriciens promoteurs de la permissivité et de la libido au service du capital, ou l'inverse !
Quid des grèves, des combats, et de la répression ? Des résistances des ouvriers / ouvrières grévistes ostracisés, des caisses de solidarités, de générations de militants anonymes ? tous des pantins qui courent derrière du "plus de jouir "? Séduits par le capitalisme malgré eux ? Pourquoi présager de la sincérité des initiatives et des résistances ?
L'analyse est un peu courte et confine au ridicule pour un lecteur sérieux de Marx. Ce genre de raccourcie, donne, dans les productions dites sérieuses, des idioties lacaniennes du genre : la pin-up a sauvé/relancé l'économie américaine. (Dany-Robert Dufour in La Cité perverse : Libéralisme et pornographie ).
La disqualification sociologique menée par Clouscard était à l'époque une antienne stalinienne reprise actuellement par quelques intellectuels ceci jusqu'à une certaine extrême droite.
Et bien sûr il y a bien quelques point communs qui transcendent ses courants qui a permis à des intellectuels déclassés ou en mal de promotion d'établir des ponts, dont l'Etat, la Nation et le "patriotisme"... républicain ? reste le point de jonction. Le stalinisme n'est t-il pas un socialisme national ?
Au moment ou Clouscard produisait ses élucubrations, ouvriers et paysans portugais prenaient et occupaient terres et usines et tentaient de résister aux nationalistes du Parti communiste Portugais (pléonasme) et aux bourgeois du Parti socialiste qui devaient envoyer l'armée pour arrêter le processus de collectivisation en cours (aussi limité et contestable soit-il). Peut-être qu'un Jean-Claude Michéa arriverait alors pour nous souffler un "c'était mieux avant"...? avant quoi d'ailleurs, et où ??
N'oublions pas que le PCF lui invitait les ouvriers à savoir "terminer une grève" et que la CGT savait se faire "respecter" quand il fallait évacuer les usines en 68. (3)
M.Clouscard ne traite bien sûr jamais du combat radical des prolétaires pour en découdre avec le capital. Peut-être par ce qu'il le considère par essence comme celui de la valeur d'usage qui cherche à se faire échange ?
Accordons néanmoins à M.Cloucard ceci n'est déplaise au décroissant Paul Aries, d'avoir su dénoncer le fait que la classe ouvrière "n'hyper-consommait" pas, pas plus qu'avant, ou alors ce qu'il fallait pour reproduire sa force de travail. Que le superflu de certains est le nécessaire des autres. Et que l'ascétisme volontaire des petits-bourgeois cache bien souvent les fins de mois difficiles de la classe ouvrière.
*
Ceci posé, peut-être faut-il simplement dire au nouveau lecteur de Michel Clouscard qui fréquente les librairies "gauchistes" (ironie de l'histoire) que la révolution n'a pas eu lieu !! et qu'inévitablement la loi de la valeur soumet la totalité de l'espace humain.
Que toute entreprise de transformation radicale (une révolution par exemple ?) qui n'aboutit pas donne lieu à une récupération de ses éléments (culturels, politiques, groupes, aspirations) et intègre de fait la sphère marchande ceci pour le meilleur et pour le pire (4)
"Rien qui ne devienne vénal, qui ne se fasse vendre et acheter ! La circulation devient la grande cornue sociale où tout se précipite pour en sortir transformé en cristal monnaie. Rien ne résiste à cette alchimie, pas même les os des saints et encore moins des choses sacro-saintes, plus délicates, res sacrosanctoe, extra commercium hominum. (Choses sacro-saintes, hors du commerce des hommes) De même que toute différence de qualité entre les marchandises s’efface dans l’argent, de même lui, niveleur radical, efface toutes les distinctions" Le Capital I. PL. Ec., I p. 673 sq. Karl Marx.
Depuis quelques années des cohortes de théoriciens fonctionnaires (ATTAC, Fondation Copernic et autres officines du PCF) dont M. Clouscard était, cultivent comme lui cette nostalgie du CNR. Ah le bon vieux temps du CNR ! ou le PCF faisait 25%, ou le travail à la chaine abrutissait les ouvriers encadrées pas le joyeux couple PCF/CGT et ou le mot "famille" avait encore un sens ? ou nous produisions Français sous un beau drapeau bleu blanc rouge.
Bien capable de vouloir garder les acquis du CNR certains s'accommodent mal de la subversion culturelle dont la marchandise et le capital se sert actuellement.  Car que ne fait-on pas pour garder les "retraites" ?! et défendre les "Zacquis sociaux" ? Une retraite par répartition jusqu'a 80 ans ? (5)
Car en s'économisant d'une critique pratique à la racine des choses ou d'une révolution anti-capitaliste débarrassée du salariat et de l'argent de l'Etat et des frontières, de la marchandise et des drapeaux, nous pouvons déjà prédire que dindons de la farce nostalgique seront toujours les mêmes, les ouvriers et les employés ou le prolétariat.
Il n'y a jamais eu de socialisme dans un seul pays. Il n'y aura pas plus de capitalisme à visage humain ou régulé dans un seul pays.
Cette nouvelle escroquerie, néo-stalinienne, des classes liés au "capitalisme national" (petits patrons liés au marché intérieur ou national et à son lot de fonctionnaires ou de salariés liés au secteur public ou aux marchés nationaux, l'armement, le nucléaire, et le néo-colonialisme etc...) s'évertuent à cultiver le mythe de la régulation financière et de la nostalgie industrielle de la France. Celle ou l'ouvrier avait du boulot mais de merde et se faisait tutoyer par le patron de père en fils.
L'idéologie du CNR servie en 2011 est la base nécessaire à la reproduction d'une fraction de classe pas plus. Comme toute idéologie qui s'hypostase elle secrète ses paradigmes d'analyses et s'auto-justifie.
Du capital vu comme "séducteur" ou du "petit bourgeois" "pervers", "feignant" et "parasite", qui veux faire "payer" le sympathique ouvrier à tête de Jean Gabin sortie directement d'un monde à la Audiard.  Le délire paranoïaque de la "morale du producteur" vire presque au complot.

Ainsi si Cohn-Bendit était anarchiste en 68 ce que nous sommes bien prêt à accepter, rien ne nous autorise aussi facilement à essentialiser les parcours et à en faire un modèle type. Ceci d'autant plus qu'il n'est représentatif que de lui même et s'assume maintenant ouvertement comment étant du coté du "manche".
 
Combien d’anonymes et sincères militants révolutionnaires pour quelques Serge July, ou autres Henri Weber.

Nous n'idéalisons pas plus une pureté imaginaire du "pauvre prolétaire" éternelle victime. Incarnation de la décence ordinaire naturalisée par l'anti-utilitarisme qui années après années, ouvrages après ouvrages se trouve plus que nuancée, tant il s'agit d'un a priori métaphysique humaniste. 

Nous rejetons ainsi le concept de "libéralisme libertaire" propre à l'amalgame et à la manipulation chez ceux qui l'utilisent aujourd'hui. Ce concept est une arme intellectuelle au service de la défense de l'Etat (keynesien ou pas) et de la Nation et du nationalisme.
 
Insistons une nouvelle fois ici le capitalisme n'est pas immorale. Il est a-moral. "Il" ne "séduit" pas .Quant au capitalisme que certain nomme comme un euphémisme "libéralisme" il n'est pas "libertaire", "progressiste" ou "réactionnaire". Le capitalisme est totalitaire au sens ou il est un système monde.


Le procédé qui tend à personnifier le capital en lui conférant une quelconque volonté est bien sûr absurde, elle chasse de la scène historique individus et masses. Ainsi suffirait-il aux personnes "avisées" de raisonner cette presque "personne morale" ou bien d'attendre ses limites ou sa mort physique.
Sachons simplement répéter humblement que le vrai est le tout ou le mouvement de la totalité concrète qui se structure et se défait, avec ses acteurs conscients ou pas. Que seule l'intervention conscience du prolétariat débarrassé de ses illusions, chefs, partis, nations, drapeaux, et du mode de production capitaliste, ou de l'exploitation de l'homme par l'homme permettra la véritable émancipation.


Que le stalinisme et le néo-stalinisme est un utilitarisme délirant ou les calculs et le soupçon s’entremêlent pour générer une conception policière de l'histoire.

Qu'une pensée s'inscrit toujours dans une époque et que Michel Clouscard n'échappe pas à cette règle.
Rien de nouveau sous le soleil de Gaillac, si ce n'est peut-être le charme désuet de se retrouver rue des frères Delga.

Mais que dire des avatars du clouscardisme ? Quand les anarchistes (normalement contre la Nation et l'Etat) ou d'anciens staliniens déguisés en inclassables orwelien "anti-progressiste" (6) ou clairement fascistes reprennent en coeur la bouillie réactionnaire du moment ? Quand la mode est à l'anarchisme "tory" ou conservateur et à la critique de "libéralisme libertaire"...


C'est surement que le retour de bâton s'annonce très violent !!




Notes:

Nous ne nous revendiquons pas de l'anarchisme ou du l'anarcho-syndicalisme mais considérons ces courants comme étant du coté de la révolution sociale. 



 * Le néocapitalisme selon Michel Clouscard éd. Delga.
(1) La maladie infantile du Parti Communiste Français : Tome 1, Sport rouge et stratégie de développement du capitalisme / Tome 2 Mythologies sportives et répressions sexuelles par Fabien Ollier éd. L'Harmattan.
(2) En ce moment E. Tood excelle en ce domaine. (Apôtre de la Nation et l'Etat, élitiste et défenseur de la famille   nucléaire naturalisé par ses soins dans son dernier ouvrage)
(3) Voir le film Reprise de Hervé Le Roux "reprise du travail aux usines Wonder".
(4) (Par extension voir chez Marx la notion de subsomption formelle / subsomption réelle du travail sous le capital. Subsomption = soumission).

(5) Nous ne la défendons pas plus par capitalisation ce qu'un clouscardien pourrait nous faire dire. Manque de chance nous ne sommes ni étudiants, ni petit-bourgeois, ni profs couche sur-représentée dans la défense du prolétariat !)

(6) "Anti-progressiste" par rapport à une modernité qui échappe à certains intellectuels, profs, clercs et dont la parole prescriptive est remise en question par le marché et les nouveaux médias. Peut-être sont-ils "anti-postmodernes " ? la notion est assez confuse. Mais elle n'annonce rien de joyeux. Notons néanmoins que l'"anti-progressiste" "Français" et "européocentré" est complètement déconnecté des mouvements de fonds planétaires. C'était mieux avant ? quand et ou ? 
Dans les années 60 à Paris, Toulouse, Phnom penh, à Sao Paulo ? Peut-être à Alger en 1958...?

Etrange amalgame que celui qui veux se faire se rapprocher Internationalisme prolétarien et les positions du patronat ou de la gauche du capital. 

Il est aussi très étrange de retrouver dans un Dvd consacré à Michel Clouscard et édité par les édition Delga - un "anarchiste" et un castriste ultra-gauchisé.

Ce n'était pas mieux "avant". Rien n'a changé