dimanche 29 avril 2012

LE CAPITALISME NE SE TAXE PAS, NOUS DEVONS L'ABOLIR !

Notre groupe sera modestement présent sur Paris le 1er Mai sur le parcours de la manifestation pour une distribution de tracts. N'hésitez pas à venir nous rencontrer (à nous envoyer un courriel ) ! Ceci pour: nous critiquer, échanger des positions des pratiques ou simplement voir nos têtes.


Pour visualiser le tract les images sont à télécharger

jeudi 19 avril 2012

Quel féminisme ?

Quel féminisme ?

Être choquée dans les transports en commun quand on voit s'afficher en “4par3” le dessin d'une fille qui tient une sucette au niveau de la bouche, rouges et rondes, pour faire la promo d'un nouveau jeu vidéo à destination des hommes de plus de 18 ans.
Être choquée aussi par ces blagues misogynes qui circulent par e-mail, et que certaines femmes -que çà fait rire- se relaient entre elles. Trois poubelles ; une pour le carton, une pour le verre, et une troisième pour les chieuses où ont été jetées trois nanas, dont la dernière vient juste d'être déposée par son mec qui s'éloigne. Les femmes à la cuisine. Les rebelles à la poubelle.

C'est un peu ce qui passe dans les boites où on travaille.

Au bureau, sur un plateau de 60 personnes qui traitent des mails et des appels téléphoniques assis devant deux écrans, occupant 4 mètres carrés de surface au sol 5/7 jours pendant 8 heures. “occupant” parce qu'on prend de la place, et que çà a un coût. Et si on n'avait qu'une tête raccrochée à des fibres optiques, directement reliées à l'unité centrale, on serait encore plus économique. Et quand tu dénonces cet état de fait, on te fout au placard, quand on ne te jette pas sans te donner ton reste.
_
Etre femme dans ce monde là, c'est se plier à devenir un esprit docile dans un corps parfait.
Représentée comme un corps sans tête dans les journaux, et une tête sans corps derrière un bureau ou à l'usine ; parfaitement productive et productrice, parfaitement utile et rentable.
Un idéal constamment martelé par la société patriarcale dont la propagande médiatique est le bras armé.

Etre femme et ouvrière, c'est se confronter aux multiples visages de la domination des chefs/pères/maris qui ont pour eux le pouvoir et la force. Quand on fait face à ces chantres de la soumission, il ne s'agit plus de choisir contre lequel on va combattre, mais résister quotidiennement et de toute part aux clichés, aux dénigrements, aux insultes, dans toutes les sphères de l'existence.

Bien sûr, certaines femmes ne cracheraient pas sur un poste de général d'armée au prétexte d'accéder enfin à l'égalité d'avec les hommes. Quel honneur de servir enfin la patrie ! Quel pied ! Enfin, le même salaire ! Les mêmes galons ! Le résultat ? Même "genre" de commandement, même nombre de victimes écrasées sur son passage.

On assiste à la maigre victoire d'une guerrière qui gagne en autonomie financière et dont la libération se fait au prix des sous-fifres qu'elle a laissé au bas de l'échelle, et qui reprennent les rôles qu'elle ne veut/peut plus assumer.

Est-ce pour cette lutte des places qu'il faut combattre ?
Est-ce que la lutte féministe peut faire l'impasse sur les luttes qui s'opposent à toutes les formes de domination ?

Bien entendu, il y a des oppressions que seules les femmes subissent et peuvent dénoncer, et certains droits qu'elles doivent acquérir pour s'en dégager. Mais en l'absence d'une perspective d'émancipation totale, il faut constater que certains droits se sont transformés en obligation de jouir, de s'incarner tout à la fois en femme/mère/maîtresse pour stimuler les fantasmes masculins, et d'ouvrir leur corps à la société de consommation. Ces libertés conquises par les femmes se sont rapidement avérées des impératifs à être d'autant plus disponibles et adaptables, générant proportionnellement leur lot de culpabilité et de frustrations.

Ces “petites” libertés en arrangent plus d'un, notamment pour imposer majoritairement aux femmes les contrats à temps partiels, les boulots précaires, jusqu'à étendre à la sphère économique les tâches qu'elles gèrent souvent à plein temps dans la sphère domestique (ménage, repassage, garde d'enfants et de personnes âgées). A moins d'accéder à une pseudo égalité -et à quel prix- avec les hommes, elles continuent de ramer dans ces deux mondes que sont la maison et le boulot, acculées dans les deux à la productivité et la performance.

Alors bien sûr, les féministes continueront de se battre pour conquérir un boulot décent et de meilleurs salaires plutôt que de cumuler les heures sans rien voir au bout -s'il y a un bout. Mais de l'autre côté, elle seront vite sommées de stopper la lutte quand le seul compromis qu'on leur proposera sera de bosser davantage pour bouffer/ne pas se faire licencier, et de retourner à leurs cuisines pour s'occuper du ménage.

Et même, à salaire égal à celui des hommes, qu'est-ce que çà changerait pour elles, radicalement ?

Bien sûr, elles seraient plus autonomes pour se libérer d'une famille ou d'un homme violent, pour trouver un logement, être indépendantes et s'assumer seules. Mais au delà, et au temps où les bourgeois agitent la crise comme un épouvantail, elles restent, au même titre que les chômeur-e-s, une variable d'ajustement.

Au delà de cela, elles restent sous le joug d'une dynamique qui les enserre dans des contraintes insupportables.

Quelle ouvrière ou employée a envie de travailler 8 heures par jour à l'usine ou au bureau à exécuter des gestes qui s'imprègnent de réflexes aliénants, ne nécessitant d'elle que des qualités qui relèvent d'automatismes figurés dans les pièces qu'elle manipule ou les phrases qu'elle insère dans des messages envoyés à d'autres femmes-machines, et dont elle n'entend rien de l'être humain contraint de se donner, malgré lui, en constante représentation ?

Quelle femme s'épanouit dans ces rapports factices, ces courses après le temps qui ne mènent personne nulle part, et surtout pas auprès de ceux qui comptent pour soi ?

Passer 12 heures par jours en continu au minimum, et dans le meilleur des cas, à faire fit de ce qu'on est pour passer la moitié de sa vie à courir derrière un but qui n'est pas le nôtre, parfois au péril de notre santé, enfermé, sans temps pour soi et pour les autres. Qui veut de cela ?

Aucune femme ne voudrait être cet homme là.

Les luttes des femmes doivent s'inscrire dans une volonté de changement radical de société, parce que c'est celle de l'émancipation et de l'égalité des êtres humains qui est en est la voix/voie fondamentale.

C'est la domination sous toutes ses formes contre laquelle elles se doivent de lutter, et d'abord et avant tout contre le capitalisme et son système d'exploitation qui mène à l'endoctrinement, à la soumission et à la violence.

Ce qui a définit la condition de l'homme moderne a en même temps définit la condition de la femme moderne. La femme n'est pas l'ennemi de tous les hommes, elle est multiple et particulière, elle revendique cette multiplicité et veut explorer ces particularités.

Elle ne pourra le faire qu'entièrement libre et non soumise, sans prison matérielle ou psychique, sans cage d'aucune sorte.

Nous ne voulons pas réformer la société pour prendre la place d'un autre, ni n'être son égale. Nous voulons choisir de travailler ou pas, de faire des enfants ou pas, d'avoir un compagnon ou plusieurs, d'aimer et de vivre avec d'autres femmes, de mener une existence qui nous ressemble, sans domination d'aucune sorte.

Nous voulons être libres et entières. Entièrement libres.

lundi 16 avril 2012

La Formation de la classe ouvrière anglaise de Edward P. Thompson

Présentation de l'éditeur:
En France, peu d’historiens ont joué un rôle politique et intellectuel équivalent à celui qu’a tenu Edward Palmer Thompson en Grande-Bretagne et, plus largement, dans le monde. Peu de livres ont exercé une influence aussi profonde sur l’écriture de l’histoire contemporaine que cette somme publiée une première fois en anglais en 1963, traduite en français vingt-cinq ans plus tard.
 
Ce livre foisonnant et engagé, d’une richesse exceptionnelle, qui tente de tisser ensemble de multiples fils afin de restituer l’expérience vécue par les contemporains de la « révolution industrielle » demeure d’une extraordinaire actualité. Comme l’écrit Thompson lui-même dans sa préface : « Certaines causes perdues de la révolution industrielle peuvent nous éclairer sur des plaies sociales encore ouvertes aujourd’hui. » En restituant la vie des pauvres tisserands à bras, des artisans « utopistes » et radicaux, des luddistes brisant les machines, en s’efforçant de les « sauver de l’immense condescendance de la postérité », Thompson a écrit un chapitre décisif de notre passé. Près de cinquante ans après, la lecture de ce grand livre peut encore nous aider à nous orienter face aux bouleversements et aux incertitudes du présent.

Traduit par Gilles Dauvé, Mireille Golaszewski, Marie-Noël Thibault

 Point Seuil 1216 pages

jeudi 5 avril 2012

Dévoilements de Pierre Tevanian

Ce petit volume fort intéressant et argumenté fait le tour d'une fausse question manipulée, qui est depuis maintenant une décennie un enjeu symbolique fort avec de multiples répercussions (1): celle du voile. Il apparait comme une possibilité de reconquête identitaire pour une certaine extrême droite, ou comme bouc émissaire d'une gauche "républicaine" décomposée, qui quelque soit le camp et la manière, ne se gène pour biologiser ou naturaliser le débat.

Les quelques 150 pages posent, ceci indirectement, énormément de questions, peut-être embarrassantes pour certains "révolutionnaires" confrontés à des sujets plus "abstraits" ou plus éloignés d'un militantisme de terrain *.

La place de la loi, la liberté d'expression, la forme de l'aliénation, (religieuse ou marchande) mais finalement n'est-ce pas le même phénomène ? celui d'une concurrence de fétiches ? Il  permet à n'en pas douter un travail de dé-centrage et n'est pas un rapide propos relativiste culturel. Il s'agit finalement d'une analyse de classe, de sexe et de "racisation" (2)

Mais peut-on se satisfaire de la position de type voltairienne de Pierre Tevanian et des nombreux paradoxes décortiqués au fil des pages ? Ceci dans une société de classes, donc de domination, de rapports de force ? Le débat est-il aussi clair que cela entre "républicain" presque abusés selon l'auteur, et les racialistes déclarés ? Nous ne pensons pas, contrairement à P.Tevanian qu'il y ait eu un âge d'or de la laïcité. Que l'école puisse être un lieu de débat ouvert, ou qu'elle puisse l'avoir été un jour. Elle est le lieu par excellence de la reproduction sociale et de la performance, du conformisme et de l'exclusion. Elle sert essentiellement à cela, que ce soit avec son élitiste et son darwinisme social, sa méritocratie et sa culture de "l'effort", qui manquerait tellement selon certains aux plus désargentés.

On peut s'étonner d'une déconstruction argumentaire par la recherche d'une cohérence, là ou le pouvoir fait tout pour densifier la bêtise raciste et le rejet, celui-ci ne se préoccupe que d'efficacité, d'élections et du prochain ennemi à exclure pour rassembler.

La rationalisation du "problème" permet de comprendre, ceci sans sombrer dans la peur et les amalgames, ou la peste émotionnelle, qui constituent le meilleur carburant des sociétés totalitaires. Mais la question de LA religion et non pas ses signes (3) reste posée. (Ce n'est peut-être pas l'objet du livre d'ailleurs)

Si "la religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple."(4) rien ne nous empêche de combattre toutes les aliénations, religieuses ou marchandes, ceci avec la même intensité. Que la "créature" se pense libre d'être aliénée ou simplement "libre" d'être une "créature de rêve".

Accompagner les "opprimés" dans la défense de leurs aliénations, peut-être est-ce là un pas que nous franchirons pas. Notre mémoire est trop vive du compagnonnage systématique des religieux avec les pouvoirs et le capitalisme (5).

+ Editions Libertalia 150p. 8€ - ISBN : 978-2-918059-23-3

* Peut-être pourra-t-on comprendre avec la lecture de l'ouvrage pourquoi le NPA pouvait accueillir dans son auberge politique une jeune femme voilée.

(1) Avec des conséquences non moins fortes sur les vies de jeunes filles, mais aussi sur la législation.
(2) Voir la production de Roland Pfefferkorn à ce sujet.
(3) Voir aussi pour travailler la question :La sainte ignorance : Le temps de la religion sans culture de Olivier Roy éd. Seuil

(4) Karl Marx ! jamais complète...

(5) Sans traiter ici de son instrumentalisation.

dimanche 1 avril 2012

LOL-igarchie

Quand les bourgeois montrent le doigt, les prolétaires regardent la lune et se préparent au combat...

Le temps ne s'embarrasse pas de nettoyer toutes traces du passer. Ceci est encore plus vrai quand il s'agit de la mémoire sociale ou des luttes politiques.

Mais cela est sans compter avec les facteurs actifs du lessivage historique (1). Nous naviguons ainsi entre pléthore d'informations et l'euphémisation des concepts, l'oubli organisé, et la promotion marchande d'une mémoire spécialisée.

Autant dire pour cette dernière qu'il s'agit surtout de légitimer les niches de recherches et de remplir les bibliothèques universitaires, de centres enterrés et cachés dans les lieux les plus reculés, ou les plus bourgeois des grandes villes.

L’absence de temps à consacrer à cette littérature, parachève de chasser les non-initiés, de toutes initiatives de réappropriation non-professionnelle de l'étude de la science de notre misère.

La mémoire des sans grades, des vaincus, ne passionne personne, elle n'a d'intérêt que pour la marquer du sceau du fatum.

Les "pauvres" ont toujours existé nous dit-on, aucune révolte, revendications n'y changera rien, et à trop vouloir changer le monde, nous (les prolétaires) en viendrions toujours à faire en dernière instance, le jeu du totalitarisme.

Quant à la bourgeoisie et ses laquais salariés, ils dictent le pas et sa cadence. Son rythme est celui de la rotation du capital bien sûr, et finalement aucun lieu physique ou symbolique n'y échappe.

Le langage est ainsi modelé, et remodelé au bénéfice de la suppression d'une réalité dans la conscience, il participe ainsi en retour à la structuration du psychisme.

Sans rentrer plus dans le détail concernant la manière dont l'espace total capitaliste organise ses représentations légitimantes, celles qui permettent d'affirmer que : ce qui est réel est vrai, et juste, ceci de tout temps.

Nous savons depuis Marx que les mots dominants sont ceux de la classe dominante, ou ceux d'une classe ou d'une fraction de classe qui orchestre sa montée en puissance.

Il n'est pas obligatoire d'attendre le prochain titre, du dernier sociologue d'Etat pour comprendre, que les mots sont au service des puissants. Le choix de ceux qu'effectue la bourgeoisie ceci jusqu'à la gauche du capital, sont forts médités, ils orientent le terrain des luttes politiques, ils polarisent toutes les demandes de rationalisation, d’explications d'un monde, qui peut paraître «injuste» ou simplement absurde. (y échappons nous nous mêmes ?)

Dans les logiques de pouvoirs ne nous y trompons pas, les mots sont le plus souvent des leurres, des marchandises polysémiques, des armes de guerre qui cherchent à promouvoir des intérêts circonstanciels ou historiques de classes ou de fractions de classes.

Dans cette bataille il y a rarement de l'innovation il suffit simplement de compter sur les simplismes, l'accélération du temps et la promotion patiente de l'oubli.

L'incompréhension, matinée de bêtise touche à son comble quand à la lecture d'un tract d'un «parti anti-capitaliste » il n'est plus choquant de trouver accoler ; fiscalité à anti-capitaliste ou "pour une fiscalité anti-capitaliste".

N'importe quel lecteur sait bien que s'il n'y a plus de capitalisme, il n'y a plus de fiscalité...

Peu importe ! L'oxymore a toujours été la marque de fabrique des apôtres de l'obsolète programme de transition (2). Il ne manque plus que, comme Michel Onfray à faire la promotion d'un capitalisme libertaire. 

De « l'argent roi » à la dénonciation des traders, de la financiarisation de l'économie (3) aux salaires « indécents » des grands patrons (4), on prend encore les effets pour la cause. Voilà bien ici, sans abus de langage, la scotomisation à l'oeuvre ou une manipulation grossière.

Nous éviterons l'analyse psychanalytique (pourtant ouverte) pour rester sur le terrain politique et des classes en reprenant un mot fort à la mode en ces temps de disette d'analyse classiste :

Oligarchie ! oligarques nous balance t-on ...

Étymologiquement il s'agit ainsi de la domination d'un petit nombre d'individus, qui de ne définit d'ailleurs pas la nature de celle-ci : de type aristocratique ou technocratique  par exemple, ou un peu tout en même temps...quelquefois cette oligarchie pourra-être aussi « mondiale » dans sa version complotiste.

Peut-être peut-on voir dans l'utilisation du mot oligarchie une redéfinition honteuse d'un mot que l'on n'ose plus utiliser, là ou la théorie du prolétariat n'existe  plus, et ou l'héritage marxien est considérée comme une scorie du sur-moi. Ce mot c'est celui de bourgoisie(s). 

Ceci comme il est de bon ton aussi de parler de néo-libéralisme pour de pas parler de capitalisme.

Le mot néo-libéralisme impose sa réponse sémantique obligatoire; le « capitalisme à visage humain » et régulé, ou l'argent n'est plus  « roi » , mais simplement un outil « neutre »(5) et le salariat et l'exploitation se font à la nordique. Ou l'école et la santé ne sont pas des marchandises ce qui implicitement sous-entend que le reste peut l'être.

La dénonciation de la nature d'un pouvoir ceci comme un mantra, ne dit rien des rapports sociaux de production, et le partage « équitable » d'un pouvoir « oligarchique » ou sa démocratisation ne changera pas le problème du pouvoir !

Il ne pose pas sa destruction ou la possibilité d'envisager autrement nos vies. (remise en cause totale et radicale de la division du travail [parce que le sale boulot c'est toujours pour les mêmes] des hiérarchies, des ordres, du commandement, du flicage, de la morale du travail, du productivisme, et de la rentabilité etc....)

On peut se douter que dans la france « républicaine » et « méritocratique » qui a encore trop le sens de la hiérarchie et du décorum, des honneurs et une culture élitiste, quasi holiste, que cette « dénonciation » n'est rien d'autre que la promotion déguisée d'une ouverture plus large ou d'une « démocratisation » de cette oligarchie...

Car cette remise en cause de "l'oligarchie" est essentiellement dénoncée par les clercs oubliés, ostracisés, des journalistes des sous-médias ou de producteurs de la contre-culture marchande qui pense l'autonomie de l'information, de la formation et la culture, possible dans un monde régie par la loi profit, et de celle de la valeur.

On ne s'étonnera finalement pas que le dernier extrémiste social-radical-démocrate du moment nous fasse finalement la promotion d'une oligarchie démocratico-méritocratique. Il ne s'agirait donc que d'une crise des élites, rien de plus ! et c'est bien le sens et l'objectif de l'emploi de ce mot.

C'est donc bien la faute des" riches"...des "oligarques" ...de ce club ou think tank particulier ....vous ne saurez rien du rapport social capitaliste, de l'exploitation, de quelle manière fonctionne le capitalisme et sa reproduction...c'est simplement et uniquement la faute des patrons grassement payés du cac40, suivez votre chemin. Alors qu'on pourrait payer 1600 "personnes" au smic avec son salaire !!? voilà la solution ! (bonjour le salaire ! de merde ...pour quel boulot de chiotte ?!)

L'aliénation, le déterminisme, la sociologie des groupes, la défense d'intérêts de leur classe ? Rien. !...LA, LES bourgeoisies comme groupes (bourgeoisies nationales ou transnationales) détentrices de l'appareil de production ? encore rien...Attention, n'oubliez pas ! ce qui est indécent c'est leurs salaires ! Et qu'ils sont LOL-IGARCHIE ! Pas pourquoi ils ont ce type de salaires, pourquoi il y a encore du salaire ! de l'exploitation ! de la production de choses inutiles à nos vies. Pourquoi la richesse s'accumule d'un coté et la misère de l'autre ? Qu'est-ce que l'armée de réserve du capitalisme ? Pourquoi y a-t-il une crise du modèle productif ?

Qui parle ? Et d'où ! pourquoi le vocabulaire s'appauvrit et pourquoi tels mots sont employés ?

Que devons-nous vraiment transformer pour que les choses changent vraiment ? Pourquoi ne nous défendrions-nous pas comme classe ?

Considérer les rapports sociaux de production, de classes et de sexes, c'est réhabiliter la complexité de l'analyse et refuser les faux ennemis, et les contre-feux simplistes de la fumeuse oligarchie.


La Joie Armée

1 Qui contrôle le passé contrôle l'avenir disait Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes .
2 Voir Trotsky et son programme de transition que nous pouvons qualifier de programme de transition vers la social-démocratie.
3 La financiarisation est le coté pile d'une pièce dont l'industrie est le coté face.
4 Nous de dédouanons personnes de ses responsabilités. 
5 L'argent n'a bien sûr rien de neutre. Il est la dernière (avant la prochaine) manifestation de la contradiction du monde dans lequel nous sommes. Il est a détruire avec sa logique mortifère.